Quelques jours se sont écoulés. Je n’arrive pas à comprendre ce qui s’est passé à la piscine. Sûrement une allucination ? Il faut que je reprenne mes esprits et que je me concentre sur la nouvelle mission.
Le chef de la police de Toronto m’a fait parvenir un mail intitulé T’Rror Land. Le parc à thème à fermé depuis plusieurs mois maintenant. En pièce jointe, il y a deux photos. Sur la première photographie, trois corps sont allongés en parallèle sur le sol. Des enfants de dix-sept-ans. Sur la seconde, on peut apercevoir en gros plan un wagon. L’agent des forces de l’ordre a entouré en rouge l’arrière gauche. Il manque une roue. Je suppose que celui-ci s’est détaché du train principal. Je n’ai pas d’autres informations pour l’instant.
Edwouard fête ses quarantes ans. A l’école, s’était une élève modèle, toujours le premier de la classe. Durant les récréations, il restait tout seul sur le banc dans la cour de l’école. Il préférait ouvrir un bouquin que de trainer avec les autres élèves. Les années se succèdent et se ressemblent. Il était talentueux dans tous les domaines. S’était un très grand sportif. Il rejoignait l’armée en tant que simple soldat. Pendant cinq années, il s’était donné au maximum sauf qu’un jour… pendant une mission, il chutait dans les escaliers d’un immeuble à London, municipalité dans l’Ontario. Il n’avait pas le choix que d’abandonner l’armée pour devenir Chef de Police.
Je range mes affaires dans la valise et l’ordinateur dans sa sacoche. Je dépose tout dans le coffre de la voiture et ferme à clé la maison. Je décide de faire un détour au restaurant pour dire aurevoir à Anna. Je sais déjà qu’elle va me manquer.
« Tu viens me voir quand tu t’en vas ? Je te connais Josh..
⎯ Tu me connais très bien maintenant. Cette nouvelle affaire m’intrigue. J’ai besoin de savoir ce qu’il s’est passé dans ce parc.
⎯ Ne t’en fais pas, je comprends, j’ai choisi de vivre à tes côtés. Cela fait partie de mon quotidien maintenant. Ne plus te voir pendant plusieurs jours. Tu vas où ?
⎯ Toronto, la police a besoin de mon aide.
⎯ Soit prudent … »
Je prends le verre de champagne qui se trouve sur le comptoir et trinque à la santé de ce nouveau départ. J’espère juste qu’elle supportera cette nouvelle séparation. Je suis partie quelques jours seulement, mais cette mission risque de durer plus longtemps.
La nuit commence à tomber. Je quitte le restaurant et monte dans la voiture. Le GPS m’indique dix heures de route soit neuf-cent-soixante-quatorze kilomètres. Je reçois un SMS :
« Tu me manques déjà .. »
Quelques heures se sont écoulées, il est actuellement trois heures du matin. Je suis à la moitié du trajet. Je m’arrete sur un parking le long la route. Je suis à quelques kilomètres de Montréal. La circulation est fluide à cette heure là. J’allonge le siège conducteur et sors un plaid de la valise. Il commence à faire froid dehors. J’aperçois une voiture qui se gare derrière moi. Le conducteur éteind les phares et coupe le moteur. Tout vas bien, tout le monde à le droit de faire une pause. C’est un axe très fréquenté. Je ferme les yeux et m’endors.